Scandales, corruption, détournements de fonds, révélations fracassantes… votre journal d’investigation Médialcor enquête sur les affaires sombres de ce coin de galaxie et assure une mission d’intérêt public : vous tenir informé.e.s !
Coup de tonnerre chez Alcor ! Schröd le pingouin savant fou est réapparu après un exil de plus d’un an. Le bureau 2021 de Lucie Degott, mu par une volonté de rupture que n’aurait pas reniée François Mitterrand, avait forcé la mascotte historique, symbole du traditionalisme alcorien, à fuir l’association. Ce fut alors l’entrée en scène de Léopoldine, petite pieuvre mignonne, qui, forte de son rose si charismatique, a conquis le cœur de nombreux.ses alcorien.ne.s au cours de cette dernière année. Plus personne, pas même les quelques schrödien.ne.s invétéré.e.s le soutenant encore, ne s’attendait au retour fracassant du pingouin d’il y a quelques semaines. Médialcor a réussi à se procurer le déroulé exact de cette réapparition inattendue, dont voici les détails.
Jeudi 11 février, profitant de la confusion de la semaine de passation entre l’ancien bureau et le bureau nouvellement élu, Schröd s’est introduit dans le local de l’association, au premier étage du bâtiment ħ 625 sur le plateau au dessus d’Orsay. Aucune trace d’effraction n’a été constatée par les autorités compétentes, il est donc probable que Schröd ait bénéficié de l’aide de membres du bureau. Nos sources nous ont fait comprendre qu’ils auraient été contraints par la force, mais qu’il est possible que des membres acquis à la cause Schrödienne lui aient ouvert volontairement. Une fois entré, Schröd a mis le local sens dessus dessous, a fait main basse sur la caisse, les fiches d’adhésion, les télescopes de l’association et a enlevé Léopoldine. Fort de ces moyens de pression, il impose de nouveaux statuts autocratiques et radie l’intégralité du nouveau bureau.
“On a bien cru qu’on ne retrouverait pas Léopoldine avec ses huit tentacules.”
Un membre du bureau souhaitant rester anonyme
Officiellement, on ne négocie pas avec les terroristes, mais en coulisse on se plie aux moindres caprices du palmipède forcené. “La situation était très tendue”, nous confie un membre du bureau, qui a souhaité rester anonyme, “on a bien cru qu’on ne retrouverait pas Léopoldine avec ses huit tentacules”.
Il aura fallu se frotter aux secrétaires du bureau 336 pour retrouver les fiches. Ne cherchez pas ce bureau, si on compte les pauses cafés, arrêts maladie, grèves, rtt et congés maternité, il n’est ouvert que quelques heures par an. Il aura fallu répondre aux énigmes de Schröd pour retrouver les télescopes. Il aura surtout fallu répondre à la principale demande du pingouin, reproduire ses constellations préférées avec les membres du nouveau bureau, chaque membre mimant une étoile. Finalement, après quelques heures d’âpres négociations et l’intermédiaire des Grands Anciens d’Alcor, esprits mystiques veillant sur la coupole, Schröd s’est rendu, libérant Léopoldine en un seul morceau. Les pourparlers ont pu alors commencer.
Depuis, c’est le statu quo. “Personne n’ose prendre de position ferme, on ne sait pas de quoi Schröd est encore capable” nous confie-t-on dans l’entourage du président. D’autant plus que Schröd bénéficie de soutiens non-négligeables au sein d’Alcor. Nos sources nous ont révélé que les pro-Schröd compteraient dans leurs rangs le président lui-même et nombre d’anciens d’Alcor, puissant lobby tirant dans l’ombre les ficelles de l’association. Pourtant, un sondage Instagram commandé par le bureau fin janvier avait révélé que les Alcorien.ne.s préfèrent Léopoldine à Schröd à 60%. Il semblerait que la foire d’empoigne opposant les deux mascottes soit passée du côté de la guerre de popularité, façon campagne présidentielle.
Samedi 26 février, le magazine people La Vie des Étoiles a fait sa une avec une photo volée de Léopoldine en pleine séance de ventousage avec Poulpou, son assistant depuis le départ de Léopold pour Lyon. “La vie privée de Léopoldine ne regarde personne” a vite réagi Poulpou, “cela ne change en rien sa capacité à être une excellente mascotte pour tous les Alcoriens et toutes les Alcoriennes”. Médialcor ne pourrait être plus d’accord, et n’accorde que peu d’intérêt à ce genre de scoops pour tabloïds. Ce qui retient l’attention de notre rédaction cependant, c’est un document que nous avons réussi à nous procurer et que nous vous révélons dans cet article : une lettre, signée Schröd, engageant un paparazzo pour discréditer Léopoldine, payé avec l’argent de l’association avec la complicité de la trésorerie. Le trésorier d’Alcor ne cache pas son soutien à Schröd, mais un tel acte caractériserait une prise de position grave et illégale. Anti(al)cor, l’association anticorruption de l’espace, a déposé une plainte au parquet financier astronomique de Paris. Affaire à suivre…
No responses yet